Eléonore, mon ange !
je volais à travers brumes
je sentais tomber mes plumes
je n'avais plus qu'à suivre la chute sans fin
au milieu des vastes mers
et le coeur pris dans la tourmente
sans voir les terres ni les feux du continent
ni les tendres soirs où je te caressais dans l'ombre
ni les rires frêles qui scintillaient sur nos vies sombres
mon ange ! mon ange ! mon ange ! mon ange !
je pensais à toi...
Eléonore ! Eléonore ! Eléonore ! Eléonore !
tu courais sur une dune
éclairée de rose lune
tu n'avais plus qu'à laisser rouler ton corps
au milieu des larges plages
et l'âme tiraillée par l'ennui
sans rien voir que les étoiles d'une âpre nuit
au bord blanc des vagues tu te rappelais notre aventure
la mer acide piquait l'esprit par son écume sure
mon ange ! mon ange ! mon ange !
tu pensais à moi...
Eléonore ! Eléonore ! Eléonore ! Eléonore !